Lancement à Alger d’une formation professionnelle en post production
Organisée par l’Institut français d’Algérie et le centre algérien de développement du cinéma, en partenariat avec la Femis
Pour la première fois, le Centre algérien de développement du cinéma (CADC) et l’Institut français d’Algérie (IFA) organisent à Alger une formation en post-production à destination des professionnels algériens de l’audiovisuel, en partenariat avec le studio de post-production, Tayda Films. La formation est coordonnée par l’école de la Fémis (Ecole Nationale Supérieure des Métiers de l’Image et du Son) et encadrée par des formateurs désignés par l’école. S’inscrivant dans le cadre de l’accord-cadre de coproduction et de coopération cinématographique signé entre la France et l’Algérie, et répondant aux besoins de formation des professionnels, ce programme vise à former des techniciens et ainsi à participer à la professionnalisation du secteur.
Pour la première fois, le Centre algérien de développement du cinéma (CADC) et l’Institut français d’Algérie (IFA) co-organisent une formation en post-production à destination des professionnels algériens de l’audiovisuel, en partenariat avec le premier studio de post-production algérien, Tayda Films, qui a récemment ouvert ses portes à Alger. La formation est coordonnée par l’école de la Fémis (Ecole Nationale Supérieure des Métiers de l’Image et du Son) et encadrée par des formateurs désignés par l’école.
S’inscrivant dans le cadre de l’accord-cadre de coproduction et de coopération cinématographique de 2007, et répondant au besoin de professionnels formés dans le domaine de la post-production, ce programme de formation comporte deux volets : post-production image et post-production son. La formation se tient sur quatre semaines pour chacun des volets (deux sessions de dix jours de formation). Assurée par des professionnels en activité, la formation articule cours théoriques et exercices pratiques.
Lancement à Alger d’une formation à la post-production image qui sera suivie d’une formation à la post production son à l’automne 2017
Plus de cent trente candidatures ont été reçues pour cette formation. Dix candidats d’Alger et de province ont été retenus suite à un entretien avec le coordinateur de la formation, M. David Hover, chef monteur-étalonneur, réalisateur et intervenant à la Fémis.
Cette formation vise l’acquisition et le développement de compétences de technicien de post-production et d’étalonneur. Elle aborde les connaissances fondamentales relatives à l’image numérique (codecs, formats, espaces couleur, etc.), les méthodes de travail en post-production, ainsi que les techniques d’étalonnage pour la télévision et le cinéma numérique. Le programme de la formation est annexé en PJ.
La première session de la formation à la post production image s’est tenue du 8 au 18 mai 2017. David Hover a fait part de sa grande satisfaction quant aux conditions et à l’organisation de cette formation à Alger ainsi que du niveau et de l’implication des participants. La seconde session est programmée du 2 au 13 juillet 2017. Les participants recevront un certificat de participation de la Fémis remis par le CADC et l’IFA.
Un appel à candidatures pour le volet son de ce programme de formation sera lancé en juillet prochain. La première session de formation est ainsi prévue pour le mois de septembre.
Le CADC a d’ores et déjà sollicité le poste pour la poursuite de cette coopération avec la Fémis qui s’inscrit dans le cadre de l’accord de coproduction et de coopération cinématographique de 2007.
La formation professionnelle, axe prioritaire de l’action de coopération du poste dans le secteur du cinéma.
Lors des entretiens ministériels entre M. Mihoubi, ministre algérien de la Culture, et ses homologues en janvier 2016 à Marseille et à Alger lors du CIHN du 10 avril 2016, M. Mihoubi avait souligné tout l’intérêt qu’il portait au développement du cinéma en Algérie et avait désigné le CADC comme interlocuteur du CNC. Une première rencontre entre la directrice du CADC et le CNC avait alors été organisée lors du Festival de Cannes en mai 2016 et avait confirmé le souhait et le besoin de relancer l’accord de coopération et de coproduction franco-algérien signé en 2007. C’est dans ce cadre qu’a été organisée par le poste la mission de M. Julien Ezanno, conseiller aux Relations bilatérales du CNC. (ND-2017-164175). Dans le cadre de cette mission, le soutien à la formation a été identifié comme axe de travail prioritaire de la mise en œuvre de l’accord de coopération. Le CADC sollicite ainsi l’organisation en Algérie d’une formation des gestionnaires de salles de cinéma en 2018, formation qui pourrait également être opérée par la Fémis.
La formation professionnelle fait ainsi partie des actions prioritaires du poste. Plusieurs dispositifs de formation sont portés ou soutenus par le poste tels que :
Le « Laboratoire de création documentaire d’Alger »
Depuis 2014, l’Ambassade de France et l’Institut français d’Algérie se sont associés au Festival Premiers Plans d’Angers pour mettre en place le « Laboratoire de création documentaire d’Alger », formation professionnelle au cours de laquelle des films documentaires sont réalisés sur une thématique commune. Véritable terrain d’expérimentation, le « Laboratoire » a pour vocation de soutenir une création documentaire exigeante et la formation des professionnels algériens.
Chaque année, douze professionnels algériens ayant déjà travaillé pour le cinéma ou la télévision, sont sélectionnés suite à un appel à candidature pour participer au « Laboratoire de création documentaire » : trois auteurs-réalisateurs, trois monteurs, trois ingénieurs du son et trois chef-opérateurs. Accueillie à l’Institut français d’Alger, cette formation pratique a pour vocation d’appréhender les spécificités de l’écriture et de la réalisation d’un documentaire de création et d’apporter aux professionnels des savoir-faire techniques.
Durant cette formation, les participants réalisent trois films documentaires présentés chaque année à Alger et au festival Premiers plans à Angers. Plusieurs de ces films ont également été sélectionnés et primés dans plusieurs autres festivals.
Une formation à l’animation 3D - lancement à venir
Depuis 2016, le poste a mis en place plusieurs actions autour du cinéma d’animation (lancement de la 1re Semaine du film d’animation, bourse pour l’université d’été des Gobelins, atelier sur le storyboard à Alger avec les studios français Ankama, organisation d’une résidence en Algérie du réalisateur d’animation Bastien Dubois, bourse pour la Résidence d’écriture francophone au Festival international du film d’animation de Meknes).
Le développement du cinéma d’animation fait partie des points d’intérêt de la partie algérienne. Ainsi, le CADC et l’IF Algérie vont de nouveau s’associer pour lancer une formation à l’animation 3D d’une année en plusieurs modules. La formation devrait être opérée par l’école de cinéma d’animation d’Arles, La Mopa. Cette formation devrait débuter à l’automne 2017.
Des initiatives associatives :
« Méditalents », atelier francophone dédié à l’écriture scénaristique, ouvert aux réalisateurs porteurs d’un projet de long métrage. Une session se tient annuellement en Algérie
« Bejaia film Laboratoire » est un programme visant à aider les jeunes professionnels marocains, algériens et tunisiens dans la concrétisation de leurs projets de films par l’attribution de deux bourses : une bourse d’aide à l’écriture et 4 semaines en résidence d’écriture et une bourse d’aide à la post-production et 8 semaines de montage.
« Africadoc » à Sétif : résidence d´écriture au film documentaire qui s’est tenue pour la première fois en février 2017
Des formations en France :
Le poste finance chaque année des bourses pour des réalisateurs algériens afin qu’ils participent à l’Université d’été de la Fémis, aux ateliers Varans ainsi qu’à l’école d’été des Gobelins.
La mise en place de ce programme de formation professionnelle encadrée en Algérie par des intervenants de la Fémis concrétise la volonté de redynamiser l’accord de coopération et de coproduction franco-algérien. L’organisation de la prochaine commission mixte qui devrait se tenir avant la fin de l’année 2017 est très attendue et permettra notamment de connaître la réponse algérienne à la proposition faite par le CNC d’un fonds bilatéral d’aide à la coproduction d’œuvres cinématographiques franco-algériennes.
Article rédigé par Bernard EMIE (Ambassadeur extraordinaire plénipotentiaire) au nom de « Ambassade de France en Algérie »