Département son

© Jean-Jacques Bouhon

Présentation du département par Jean-Pierre Laforce et Valérie Deloof, Directeurs du département son.

« Notre ambition pédagogique pour l’enseignement du son à La Fémis trouve son axe essentiel dans la préoccupation constante que toutes les acquisitions pratiques et théoriques découlant des multiples apprentissages mis en œuvre au cours du cursus n’ont qu’un sens véritable :
Servir un projet cinématographique quel qu’en soit son style.

Cette ambition se décline en 7 axes :

—  L’acquisition de bases techniques et méthodologiques permettant d’aborder le travail du son au cinéma.
Ces bases et la pensée liée au projet du film doivent engendrer naturellement le choix de moyens techniques et artistiques pertinents.

—  La primauté de cette pensée sur la formation à l’ensemble des matériels disponibles sur le marché.
Nous privilégions de fait la formation au matériel le plus couramment utilisé dans le monde professionnel de façon à ce que sa maîtrise soit rapidement mise au service d’un projet cinématographique.
En effet sans cette maîtrise aucune pensée n’est de fait réalisable librement.
L’acquisition de cette liberté est la condition première pour tenter de dépasser la prétendue opposition entre art et technique.

—  Le souci permanent de susciter des valeurs telles que la générosité, la modestie, le sens du travail d’équipe, la ponctualité, le respect de l’autre sans lesquels aucun projet cinématographique ne saurait être mené à bien tant sur le plan humain que professionnel.
La volonté d’acquérir un langage commun simple avec les autres collaborateurs du Film et particulièrement avec la réalisation.
Cet apprentissage est évidemment placé sous le signe de la réciprocité.

—  Transmettre que, dans ce cadre, le savoir technique en lui-même ne donne droit à rien.

—  La volonté assumée de ne développer aucune spécialisation (prise de son, montage son, mixage) au sein de cursus.
En effet l’apprentissage de ces trois métiers permettra aux étudiants de prendre le temps de se déterminer naturellement en sortant de l’École ou plus tard.
Ils seront ainsi mieux armés lorsqu’il s’agira d’affronter le marché du travail.
Enfin la pratique acquise de ce que suppose le travail des autres corps de métier produira une approche plus cohérente du leur.

—  Le souci de respecter et d’encourager la singularité de chacun par le biais de pratiques ou de recherches que propose l’enseignement de l’École.

—  Favoriser l’expérimentation et le droit à l’erreur qui en découle. »